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LES 213

LES 213

Nous sommes les 213 salariés de l'Aviation Club de France


Nous, les 213, avons un gros problème : Personne n'a le courage de parler de nous !

Publié par Les employés sur 23 Octobre 2014, 18:55pm

Nous, les 213, avons un gros problème. Très gros. Personne n'a le courage de parler de nous.

Alors la question est de savoir pourquoi? Est-ce que les gens n'en auraient rien à faire? Pourrais-je croire que le "français moyen" comme ils disent (ou la ménagère de moins de 50 ans pour être plus poli) se contrefiche des autres? Eh bien, malgré ce que les gens peuvent penser, il me semble au contraire que le "français moyen" est quelqu'un de concerné, quelqu'un qui s'intéresse aux problèmes des autres, tant qu'on lui montre.

Alors quoi? Même les "politiques", qui n'osent pas se mouiller pour une cause qui ne semble pas être utile pour leur carrière, ça aussi, j'arrive presque à le comprendre. Qu'il n'y ait pas un maire, pas un député, pas un ministre qui n'ait assez de tripes pour dire qu'il n'est pas d'accord que l'on supprime 213 emplois sans raison aucune, même si ça me révolte, je peux le comprendre. Cela fait longtemps que les espoirs ne se tournent plus vers les "élus".

La chose que je n'arrive pas à concevoir en revanche, c'est que les journalistes restent totalement muets sur cette affaire. Certes, le 16 septembre, alors que les policiers ont fait une descente à 5h45, BFM TV a commencé à diffuser à 6h10. Plus rapide que l'éclair (à croire qu'un journaliste campait par hasard sur les champs avec sa caméra ce jour-là). Après, on a eu droit au Parisien, au Monde, au Canard Enchaîné, 20 minutes, j'en passe et des meilleurs. Tous ont parlé de blanchiment d'argent, de l'arrestation d'un "grand ponte" (fantasme français sur lequel je n'ai pas envie de m'étendre tellement cela me révolte), d'association de malfaiteurs. On ne voyait que ça. Et quelques jours plus tard, que s'est-il passé? Ben mince, plus rien de tout ça?... Déception énorme autant pour les policiers que pour les journalistes je suppose (qui jusque-là n'ont toujours pas parlé des 213). Juste une stupide possibilité de travail dissimulé entre 2009 et 2011? "C'est ridicule" doivent se dire les journalistes. Ils doivent se sentir un peu bêtes, d'avoir sauté à pieds joints dans ces spéculations absurdes. Hé alors? Me direz-vous. Eh bien, moi je pense que ces journalistes, trop mal à l'aise face à cette situation, avaient deux choix.
- Repartir sur des faits précis, sans supputations mais avec des preuves sur notre cas. Dire qu'ils avaient eu tort comme cela peut arriver (quand on vous promet l'article du siècle, on pourrait presque y croire) et commencer à nous soutenir, à montrer les incohérences révoltantes de notre affaire.
- Ou ne plus parler de nous (ou alors en vagues relations avec le cercle Cadet comme si nous avions la moindre alliance outre le fait d'être cercle de jeux). Choix rapide et bien moins douloureux pour l’égo.

Alors aujourd'hui, nous nous battons pour nos emplois, nous luttons car nous croyons en la justice et ne pouvons penser que, dans ce pays de droits, un individu peut, s'il le désir, fermer un établissement vieux de plus de 100 ans, avec 213 employés, en claquant des doigts. Ce n'est pas possible. Nous faisons cela avec nos petits moyens, sans avoir fait d'école de communication ou de journalisme. Nous ne savons pas comment cela marche, mais nous apprenons, essayons, recommençons. Nous envoyons des mails, des courriers aux politiques (sait-on jamais), à plus de 900 journalistes, nous nous déplaçons pour essayer de les rencontrer, d'expliquer notre enfer, pour qu'on parle de nous, même 2 minutes, pour que les français voient ce qui nous arrivent. Mais rien, on se fait jeter, comme des délinquants, comme des témoins de Jéhovah, pestiférés, rejetés par ceux-là mêmes qui pourraient nous aider.

A ceux qui ont la décision à prendre pour nous rendre notre agrément, pensez à nous. Nous avons besoin de notre travail. Chaque jour qui passe nous attire de plus en plus vers le bas. Si les conditions requises pour la réouverture sont là, pourquoi nous faire attendre. Vous avez des hommes, des femmes et des enfants qui retiennent leur souffle depuis le 16 septembre. Ne nous laissez pas disparaître.

Chers journalistes, j'ose croire encore que quelques-uns d'entre vous ont encore l'envie qui vous animait quand vous étiez à école. L'envie de montrer au monde des faits, bons ou mauvais, de ne rien cacher, d'être indépendant quant à vos choix et vos avis. S'il vous reste un peu de cette âme, alors vous ne pouvez pas rester insensible à notre cri. Nous mourrons. Nous suffoquons. Cela fait un mois que nous sommes agonisant. Alors aidez-nous à nous faire entendre. Nous appelons au secours. 213 familles en dépendent.

A tous ceux qui entendrons ce cri, venez avec nous. Nous nous rassemblons le samedi 25 octobre à 16h devant l’Aviation Club de France. Que vous soyez citoyen, politicien ou journaliste, prenez part à notre combat. Venez nous parler, venez nous aider, venez nous soutenir.

‪#‎BringBackAcf‬

#BringBackAcf #Les213

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